Nous sommes généralement capables de distinguer une bonne couverture de livre d’une mauvaise, sans même prendre le temps d’analyser le pourquoi du comment. Que la faute revienne aux couleurs, aux images ou à la typographie, les lecteurs passent sans scrupule à un ouvrage dont la couverture leur paraît plus méritante de leur temps. Par ailleurs, il nous arrive parfois de penser que tel ou tel livre n’aurait pu avoir une autre couverture que celle qui lui a été attribuée.
Imaginez tous les impératifs avec lesquels les graphistes doivent jongler pour créer la couverture d’un livre : elle doit contenir les informations exactes relatives à l’ouvrage, évoquer l’histoire sans la révéler, attirer l’attention des lecteurs, rester fidèle au genre… La difficulté est de représenter l’intrigue, la psychologie des personnages, le ton et le style avec justesse, tout en laissant suffisamment de place à l’imagination des lecteurs potentiels. La couverture d’un livre doit à la fois s’inscrire dans les tendances, être moderne et elle doit pouvoir se vendre, tout en permettant de différencier l’ouvrage de tous les autres. Pas simple, uh ? Pour vous aider, nous avons rassemblé un corpus de qualité, accompagné des lignes directrices à suivre pour faire de votre design un succès.
1. Concentrez-vous sur un élément
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Une bonne couverture de livre n’est généralement pas trop chargée. Réfléchissez aux éléments essentiels du livre et trouvez une image qui les résume bien. En laissant le design respirer pour ne mettre qu’un petit bouquet de fleurs abandonné dans un coin, le graphiste à l’origine de la couverture de The Ineligible Bachelorette a su donner un nouveau look aux livres de développement personnel.
Faites attention de choisir une image qui ne pourra pas être interprétée « de la mauvaise manière » par votre public. Un couteau, par exemple, sera toujours associé à la violence, quelle que soit la place centrale que l’objet peut avoir dans votre histoire d’amour.
2. Jouer sur les typographies manuscrites
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Chaque histoire est unique, tout comme la manière dont chacun de nous écrit. Les typographies manuscrites ont le vent en poupe depuis quelques années. Initialement réservées aux romans, elles se sont peu à peu fait une place dans d’autres genres, notamment pour des ouvrages non fictifs et des mémoires.
Les polices utilisées pour les couvertures de Leaving Thomas et de Tom, Dick, and Happily Ever After communiquent très bien le caractère personnel des récits qu’elles représentent.
3. Les collages rendent les histoires complexes plus accessibles
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Parfois, une seule image ne suffit pas. Les livres dont l’histoire repose sur une variété de thèmes et de lieux sont parfois mieux illustrés à l’aide d’un collage. C’est particulièrement vrai dans le cas des romans d’amour et de science-fiction.
En regardant la femme présentée sur la couverture de Caught, on comprend tout de suite qu’il s’agit d’une romance et que le livre prend place à une certaine époque. À leur tour, le navire et la scène de duel nous indiquent que cette histoire contient également de l’action et de l’aventure. Le collage de paysages réalisé pour la couverture de The Vanguard, quant à lui, permet de créer une ambiance désolée, dans lequel un seul et unique protagoniste se bat pour survivre.
Dans le cas du livre Love and All That Is Lost on a utilisé une photo du chien disparu de la protagoniste pour cadrer les autres images du design et souligner son importance dans l’intrigue. Les collages permettent aux lecteurs d’absorber en un seul coup d’œil les différents thèmes d’une œuvre.
4. Un bon design n’est pas forcément un design épuré
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Parmi les nouvelles tendances, on voit apparaître de plus en plus de designs à première vue chargés et désorganisés (au sens le plus artistique du terme, bien sûr). L’une des techniques populaires consiste à cacher une partie du titre de l’œuvre ou le nom de son auteur, derrière un élément graphique.
La couverture de How to Navigate Darkness, basée sur ce principe, est très réussie et retient réellement l’attention. Loin d’empêcher la lecture, le flou qui vague sur le titre incite le lecteur à se concentrer et à déchiffrer les mots. Ce style fonctionne particulièrement bien pour les thrillers psychologiques et autres histoires décalées, voire dangereuses.
5. Science fiction et horreur : représenter ce qui n’existe pas
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Le traditionnel vaisseau spatial et les gouttes de sang dégoulinantes ont finalement été abandonnés : c’est une véritable petite révolution pour ces deux genres littéraires ! Ces ouvrages-là ont besoin de couvertures qui font les ventes à elles seules, surtout s’ils sont vendus en ligne sur des sites tels qu’Amazon, étant donné que les visiteurs ne voit qu’une version très réduite de la couverture. Les typographies XL et les images percutantes sont de mise de sorte à concurrencer les œuvres d’un genre plus traditionnel et à attirer le plus grand nombre de lecteurs possible.
Le superbe design réalisé pour la couverture de The Last Days of Earth or The Space Elevator n’aurait aucun mal à convaincre un novice de lire de la science-fiction, tandis que la couverture de Something Down There incite à s’avancer et à plonger dans l’histoire, et ce, même si risquez de faire des cauchemars ensuite.
6. Le pouvoir des portraits
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L’une des techniques les plus courantes consiste à montrer un personnage de dos. C’est d’ailleurs souvent le cas des livres destinés à un public très large. Le principe est simple à comprendre : pas facile de faire le portrait d’un personnage tout en restant fidèle à la pensée de l’auteur… Sans parler du fait que les auteurs préfèrent parfois que les lecteurs se fassent leur propre image des personnages.
Cependant, les portraits connaissent une hausse de popularité ces derniers temps. Un livre doit attirer l’attention, même s’il se trouve à 15 mètres des lecteurs. Si votre ouvrage tourne autour d’un personnage principal fort et marqué, n’hésitez pas à en jouer sur la couverture : une paire d’yeux ne manquera pas d’intriguer les petits curieux.
7. Livres jeunesse
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Les livres pour enfants ont toujours dû avoir la double capacité d’intéresser les enfants tout en attirant l’attention des parents, qui sont ceux qui payent, bien sûr ! Les designs observés sur les livres pour enfants se rapprochent de plus en plus de ceux que l’on trouve habituellement sur les couvertures d’ouvrages pour adultes : typographies osées, illustrations dessinées à la main et finitions haut de gamme (comme on peut le voir sur la couverture de Rising Depths).
Les jeunes lecteurs recherchent la même profondeur de sentiments et d’excitation dans un livre que les adultes. Et surtout, ils adorent les mélodrames. Faites en sorte que les images et le texte que vous utilisez leur promettent tout ce qu’ils attendent, c’est-à-dire une échappatoire de la réalité.
8. Textures
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Une des autres tendances populaires du moment consiste à ajouter des textures et des détails réalistes, de la vraie vie. Le papier kraft de la couverture de TresPassers ou encore l’incroyable emballage de viande de Hidden Evil attirent le regard grâce au détournement d’objets communs. Le fait que les lecteurs y voient immédiatement une certaine familiarité fait que ces livres ont de plus grandes chances d’être choisis. Ces designs sont basés sur les petits plaisirs simples du quotidien, et non pas sur un univers imaginaire et abstrait.
Une couverture de livre efficace
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Les lecteurs regardent la couverture d’un livre pendant 2 secondes en moyenne. Et ce chiffre baisse encore s’ils font leur shopping sur internet. Réfléchissez bien à ce que vous voulez qu’ils retiennent de votre livre, une fois ces deux secondes écoulées. La couverture de votre livre est l’élément sur lequel votre ouvrage sera jugé, quel que soit votre genre ou votre style. Prenez donc le temps d’élaborer un design pertinent.
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